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Publié le 30 septembre 2016
Dans la marche vers le palais national, jeudi 29 septembre 2016, devait avoir lieu un nouvel affrontement entre les quatre (4) candidats présentés comme les mieux placés à remporter les présidentielles prévues pour le 09 octobre 2016. Trois (3) pami les invités ont brillé par leur absence. Définitivement, le vote ne se joue plus dans les débats.
Après le débat de GIAP, tout le monde s'attendait à voir defiler pour une nouvelle fois quatre (4) des 23 candidats à la présidence d'Haïti pour le scrutin prévu pour le 09 octobre prochain: Jean Chares Moïse, Jovenel Moïse, Jude Celestin, et Jean Henry Céant. Ils étaient tous invités à débattre sur les grandes orientations de leur programme politique. Sans surprise, puisque c'était annoncé à l'avance, seulement le candidat de PHTK s'est présenté au débat organisé par la Chambre du Commerce et de l'Industrie de l'ouest (CCIO). Le face à face entre les candidats semble ne pas representer grand chose pour les prétendants eux même. Ils doivent sûrement se contenter des meetings à travers les 10 departements. L'occasion pour eux de s'adresser aux foules en grande effervescence. Point besoin d'aller argumenter devant un pannel de journalistes susceptibles de poser des questions dérangeantes. Ce n'est point nécessaire pour l'obtention des votes favorables.
D'abord, disons qu'il y a eu de l'arbitraire dans le choix restreint qu'on a fait parmi les candidats en sélectionnant seulement 4 sur 27. Ceci devrait donc être considéré comme un grand privilège pour les candidats qui sont sélectionnés. C'est comme quoi les quatre (4) candidats invités à prendre part au débat auraient la bénédiction d'une certaine frange de la société. Pour le débat de la Chambre du commerce, exemple le secteur économique. Visiblemement, les candidats ne s'intéressent nullement au débat. L'affrontement entre les canditats n'est peut-être pas si rentable politiquement pour qu'un candidat ait le temps de participer à deux débats de suite. On est entran d'essayer d'instituer le débat comme l'une des conditions d'ascension au pourvoir. En tout cas, on vient de passer à côté pour les prochaines présidentielles. On préfère les grandes foules en liesse lors des meetings. Moins de logos, moins de réflexions, moins de distances critiques aux candidats, plus de joie, de musique rabòday, de clairin et d'effervescences. D'ailleurs, le candidat de Lavalas, Maryse Narcisse, n'a pas participé au débat de GIAP, son absense semble n'avoir rien dérangé à sa campagne.
Le pays continue de devoiler ses limites en matière de débat argumenté, en matière de participation politique effective. Ce n'est pas sans raison que ce sont les musiques rabòday, la manipulation et l'intimidation qui caractérisent le processus de campagne actuelle.
Chacun des candidats ou disons leur proche ont fourni une excuse differente pour justifier leur absence. La caravane sur le terrain et les propagandes sur les reseaux sociaux restent dominantes dans la course au pouvoir politique. En tout cas, pour l'instant, on n'a qu'à rêver des élections où le logos et les confrontations directes entre candidats primeront sur le reste.